Quand je vois un arbre, un buisson, mon œil ne voit pas l’extérieur de la chose mais voit en somme après l’écorce de l’arbre, il voit l’âme de la plante, l’âme de la nature. Ma peinture a cette prétention de représenter l’âme des choses et non l’apparence.
Claude Bonin-Pissarro
Claude Bonin-Pissarro (né en 1921) nous reçoit dans son atelier, à Galargues, dans l’Hérault. Il est le petit-fils du Doyen de l’Impressionnisme, Camille Pissarro (1830-1903). Sa mère était Jeanne dite Cocotte (1881-1948). L’atelier de Claude Bonin-Pissarro est composé de deux pièces. Dans le premier atelier où l’entretien va se dérouler : il y a les écrits du peintre, de nombreux livres, ses carnets de croquis et des dessins. C’est ici qu’il peint et il va nous faire part de ses impressions sur la peinture.
Ses écrits traduisent des pensées profondes, les croquis pris sur nature servent de base à ses tableaux ; ces « notes » sont des supports à une mémoire artistique. La nature est la principale source d’inspiration de Claude Bonin-Pissarro, il ressent la peinture et son pinceau transpose l’âme des choses. Dans ses toiles, il privilégie la couleur sur la ligne et le volume, il peut s’agir d’aplats colorés. L’émotion le guide pour le choix de ses sujets.
Pendant l’interview, les mots du peintre offrent les variantes de sa palette et de sa sensibilité artistique : « L’œil voit, la peinture ressent et le pinceau transpose. (…) Une toile c’est la projection de l’âme, de ce que l’on ressent sur le moment. » A 95 ans, Claude Bonin-Pissarro est pétillant d’intelligence !
Fatma Alilate
Réécouter l’émission Claude Bonin-Pissarro dans son atelier sur Divergence Fm
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Rencontre avec Claude Bonin-Pissarro, exposé à la Galerie Réno
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