Une folie dévastée, un parc à découvrir…
Le château de la Mosson fait parti des huit folies de la ville de Montpellier. Joseph Ier Bonnier achète la baronnie et le château de la Mosson grâce au poste de trésorier des États du Languedoc (c’est-à-dire collecteur d’impôt) qui augmente la richesse paternelle dont il dispose déjà. Il entreprend la reconstruction de la demeure apriori en 1723, et meurt trois ans plus tard. Le domaine revient alors à son fils Joseph II. Celui-ci hésite à renoncer à sa vie militaire et parisienne, mais achève finalement la réhabilitation de la Mosson. Il en vient même à décorer et meubler le château d’un grand luxe, alors qu’il n’y réside que ponctuellement. Le domaine devient un lieu de fête, de concert (et la présence d’une fosse aux fauves laisse entendre qu’il s’y déroulait des spectacles de gladiateurs). Joseph II est amateur de jolies filles, qu’il trouve dans les « coulisses de l’Opéra ». Il emmène l’une de ses conquêtes, chanteuse parisienne s’ennuyant rapidement, à la Mosson. L’évêque de Montpellier résidant au château de Lavérune, fait savoir à Joseph II Bonnier, qu’il n’apprécie pas ses pratiques. Joseph se fait alors plus discret et finit par rentrer à Paris. Sa chanteuse le laisse pour reprendre la scène et meurt à 33 ans des suites d’un avortement. Il épouse finalement une demoiselle honorable en 1740, qui lui donnera une fille avant qu’il ne succombe à la maladie en 1744. À sa mort sa fortune est dilapidée, sa veuve vend une grande partie des biens, notamment le mobilier du château de la Mosson. En 1750 il ne reste que des ruines.
Ainsi contrairement aux autres folies montpelliéraines le château de la Mosson n’est pas une demeure familiale conservatrice d’œuvres d’art. Une tentative de reconstruction, sans succès, à lieu au XIXème siècle.
Seuls ont subsistés quelques éléments de la décoration intérieure dans le salon, et le pavillon central et le buffet d’eau sont tout ce qu’il reste de la bâtisse.
Aujourd’hui on ne trouve que des vestiges du château, des œuvres qui l’habitaient et l’entouraient. Quelque statues décorent encore la terrasse mais les meilleures réalisations on été transférées au château d’Ô, au château de l’Engarran, et au Jardin de la Fontaine de Nîmes. La ville de Montpellier à entamé la rénovation du domaine, seul le parc est ouvert aux visites. Mais il y a tout de même 16 hectares à parcourir.
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