Un lieu de mariage, de tournage ou tout simplement de passage.
Le Vicomte et la Vicomtesse de Saporta ouvrent les portes de leur domaine à la visite ou à la location. On peut ainsi acquérir le temps d’un événement l’un des salons, terrasses ou jardins ramenant trois siècles auparavant. Les salons regorgent d’œuvres également d’époque : des peintures, des meubles, des gypseries (décoration murale moulée et sculptée en gypse). Du côté extérieur la façade du bâtiment, les statues, la composition végétale, le pigeonnier et surtout le buffet d’eau illuminent la promenade.
En 1715, une dizaine d’années après l’acquisition du domaine par Fulcran Limozin, la folie (château de la nouvelle bourgeoisie du XVIIIème siècle) et le jardin sont imaginés par Jean Giral. Cet architecte montpelliérain est également auteur de nombreux monuments comme l’hôtel de Cambacérès-Murles, place de la Canourgue. À partir du second propriétaire du domaine, il sera transmit de génération en génération. Il abrite l’une des plus grandes familles de la ville : les Boussairolles, qui acquièrent par mariage le château voisin de Flaugergues au XIXème siècle.
A l’intérieur du château, les œuvres s’articulent autour du thème des quatre saisons. Par exemple les quatre peintures, dessus de portes, attribuées à Jean Raoux, peintre montpelliérain, habillent le salon de Régence. Ou encore les quatre décors de gypseries, classées Monument historique, donne son nom à un deuxième salon.
Les jardins sont un mélange d’influence française, anglaise et italienne, articulés autour d’un bassin, miroir de la demeure. Ne se refusant rien concernent les plaisirs esthétiques et pratiques de l’eau, le domaine a son propre aqueduc. Long de 55 mètres, il alimente de buffet d’eau. Classé Monument historique en 1945, le buffet d’eau est l’une de ces fontaines à voir immanquablement. L’activité viticole, caractéristique des folies montpelliéraine, n’a été que temporaire à la Mogère. La cours du fond en est témoin : rajoutée au XIXème siècle, elle cesse son activité en 1989. De même le pigeonnier, daté de 1712, marque l’ancienne activité fermière du domaine.
Aux activités agricoles et viticoles, succèdent aujourd’hui un affairement centré sur la beauté du lieu. Louer une salle du château ou une terrasse assure un cadre inaccoutumé aux événements que l’on veut marquer. Dans le même esprit, le domaine sert, à l’occasion, de lieu de tournage. Il en a deux à son actif aujourd’hui : La Dérive en 1963 et Le retour de Casanova en 1992. Le premier dure 85 minutes et raconte l’histoire de Jacqueline qui passe d’un homme à l’autre pour échapper au milieu modeste dont elle est issue. Le second conte en 98 minutes le dernier combat de Casanova vieillit et appauvrit, sur le retour vers Venise.
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