Une avenue Haussmannienne
Ce quartier entre le Peyrou et la rue de la loge, est imaginé en 1862, par le maire Jules Pagezy. Le projet visait de lier l’arc de triomphe du Peyrou et la Comédie par une voie rectiligne, à la Haussmann. Mais les riverains s’y opposèrent. Les travaux commencèrent en 1878, la percée ne dépassa jamais la rue de l’Aiguillerie. Ainsi naquit la rue Foch, qui est toujours aujourd’hui l’axe principal de ce quartier.
La rue Foch débute avec le Palais de Justice, construit en 1846 sur l’emplacement du château seigneurial des Guilhems. Conçu par l’architecte Charles Abric, la façade principale se dresse à deux pas de l’arc de triomphe du Peyrou, ne dérogeant pas à la beauté du quartier. La colonnade du Palais supporte un fronton représentant en haut relief " la justice protégeant l'Innocence et dévoilant le crime" œuvre du sculpteur nogentais Marius Ramus. Construit à la même époque que l’Opéra Comédie, le Palais de Justice présente lui aussi une architecture néoclassique. Ils témoignent tout deux, de l’essor de la vie économique montpelliéraine au milieu du XIXème siècle. Aujourd’hui le Palais de Justice abrite une bibliothèque spécialisée en ouvrages relatifs au droit et à la justice, et y siège la Cour d'Appel montpelliéraine. Ceci explique le grand nombre de cabinets d’avocats qui ont pris place dans le quartier.
Après la justice, le reste de la rue Foch laisse place au luxe, à la flânerie et aux terrasses. Un grand nombre de grandes marques (de prêt-à-porter, parfumerie, bijouterie, etc) ont installées leur boutique sur l’axe haussmannien de Montpellier. Quel autre axe pouvait accueillir la mode, si chère à Paris ?
Si l’on n’est pas fan de mode, c’est aussi un lieu propice à la promenade, surtout si l’on s’égare dans les ruelles qui démarrent de la rue Foch. On y trouve des petites places, des boutiques spécialisées, des terrasses de café conviviales.
Au bout de la rue Foch, le quartier se clôture avec la Préfecture. Nécessaire après la Révolution, avec la création des départements français, la préfecture s’installe dans un ancien hôtel particulier qui appartenait à la Comtesse de Ganges. Cette bâtisse construite en 1686, classée Monument historique, a souvent changé de fonction. L'architecte de la préfecture est M.Bésiné. On l’admire surtout pour ses imposantes façades, typiques du XIXème siècle. La place est dallée en pierre de Sommières. Sur le devant de la façade de la préfecture on peut voir une sculpture d'Injalbert qui domine des sculptures de Baussan. Face à la Préfecture, la place des Martyrs de la Résistance adoucit l’atmosphère avec sa grande fontaine où on aime se reposer, manger ou lire. L’entrée dans la Préfecture ne se fait plus ici, mais sur le côté droit, par la place du marché aux fleurs. Entre ses deux places, la grande Poste construite entre 1883 et 1885, est toujours présente.
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