Quai n°5 est constitué de cinq musiciens exceptionnels, autour du contrebassiste et compositeur Stéphane Logerot. Tous ont un parcours singulier à la croisée des scènes classique, jazz, pop et des musiques du monde : l’accordéoniste Jean-Luc Manca, le percussionniste François Desforges, le violoniste Jean-Marc Phillips-Varjabédian et le pianiste Romain Descharmes. Les compositions originales de Stéphane Logerot, détournent des thèmes classiques célèbres, vers d’autres styles musicaux. Ensemble le groupe s’est produit sur des scènes comme l’Européen, le Bataclan, l’Olympia…
Le programme proposé ce jeudi 26 juillet à la Salle Pasteur du Corum évoque l’idée du voyage, du Brésil à l’Argentine, avec de nombreux folklores. Les auteurs classiques sont également présents « mais détournés, masqués par l’arrangement. Ainsi, la Marche nuptiale de Mendelssohn sera présente, mais à la façon d’un trio de jazz. Nous avons aussi souhaité montrer, en creux, combien les musiques « classiques » servaient d’inspiration à de nombreuses traditions qui, de prime abord, leur semblent étrangères ! »
Quai n° 5 date d’une quinzaine d’années. Il réunit des musiciens classiques qui s’emparent d’autres cultures. Il faut dire que mon parcours est atypique : à l’inverse de la plupart des interprètes classiques, j’ai commencé par le hard rock, avant de faire mes études au conservatoire et maintenant d’intégrer l’Orchestre national de France. Je me suis toujours dit que, s’ils avaient vécu aujourd’hui, les « grands » compositeurs se seraient amusés avec les synthétiseurs ou les guitares électriques. Et qu’ils étaient beaucoup plus ouverts sur d’autres cultures que ce que nous le pensons souvent. Quand il se rend aux Etats-Unis, Dvorak intègre leurs traditions. Brahms écoutait les orchestres tziganes, etc.
Mon projet est parti de là : prendre des thèmes classiques et les mâtiner d’autres identités.
Mais il fallait des interprètes de haut niveau, aussi respectueux d’une culture que de l’autre. Nous venons tous du « classique », nous l’aimons, nous le servons au mieux. Tous les morceaux sont écrits et exigent un travail soutenu de la part des interprètes. En revanche, ce que nous voulons, c’est faire redécouvrir les thèmes sous un autre angle. J’adore voir qu’un public connaisseur de l’Adagietto de la Symphonie n° 5 de Gustav Mahler ne l’a pas reconnu au gré de changements rythmiques, de décalages harmoniques.
C’est l’autre aspect de Quai n° 5 : nous adresser à tous les publics, de tous les âges, de toutes les cultures. Celles et ceux qui reconnaissent les allusions, les références s’en amusent. Celles et ceux qui les découvrent se laissent emporter.
Stéphane Logerot
Métamorphoses par Quai n°5
Salle Pasteur, Le Corum – Montpellier
Fuite en fi
Après un raid
Pink trout
(d’après le Quintette en la Majeur D 667 « La Truite » de Schubert)
Wotan en emporte le vent
(d’après le Prélude de Tannhäuser, Hojotoho de La Walkyrie de Richard Wagner et le Finale de la Symphonie n°6 « Tragique » de Gustav Mahler)
Le Destin de Joseph
(d’après l’ouverture de La Force du destin et le Lacrymosa du Requiem de Giuseppe Verdi)
Signes tribal
(d’après Le Lac des cygnes de Piotr Ilyich Tchakovski)
Le petit Mozart
(d’après l’Adagio du Concerto pour clarinette K 622 et le Requim de Mozart)
Le bol des frelons
(d’après le Vol du bourdon des Contes du Tsar Saltan de Nicolas Rimski-Korsakov)
Irish Spring
Ce que cache mon torment
(d’après les Variations sur « Ah vous dirai-je maman », KV 265 de Wolfgang Amadeus Mozart)
Je ne reconnais plus personne quand je joue du Mendelssohn
(d’après la Marche nuptiale du Song d’une nuit d’été de Felix Mendelssohn et La Marche des fiancés de Lohengrin de Richard Wagner)
Mort à Rio
(d’après l’adagietto de la Symphonie n°5 de Gustav Mahler)Furtiva lacryma (l’amour furtif)
Le Cannibale des animaux
(d’après L’Aquarium, Le Cygne et L’Eléphant du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns)Strange cancan
Milonga non troppo
Le prince y dort ?
Balalaïcarmen
Compositions et arrangement
Stéphane Logerot
Quai n°5
Sébastien Surel violon
Rémi Poulakis accordéon
Christine Lajarrige piano
François Desforges percussion
Stéphane Logerot contrebasse et direction musicale
Jeudi 25 juillet à 18 heures
Tarif unique : 10 euros
Programme Festival Radio France Occitanie Montpellier : www.lefestival.eu
Information, réservation : +33 (0)4 67 02 02 01