Un vestige remarquable témoin de l’histoire de Montpellier.
Placé au croisement de trois lieux indispensables à visiter, l’église Saint Pierre, le Jardin des Plantes et le Peyrou, vous remarquerez forcément cet admirable vestige médiéval, ainsi que le charmant petit parc qui encadre sa base.
D’une hauteur de plus de 20 mètres de haut, cette tour faisait, à l’origine, partie d’un ensemble de 25 tours qui entouraient le centre historique que vous pouvez voir actuellement. Ce mur d’enceintes, nommée la « Commune Clôture », construite en 1205 par le seigneur de Montpellier Guilhem VI, devait protéger la ville.
La Tour des Pins était l’un de ses constituants essentiels et c’est, avec la Tour de la Babote, le seul souvenir de cette enceinte fortifiée. En effet, la destruction des remparts a été ordonnée par Richelieu, suite à la victoire contre le Duc de Rohan, en 1629. La Tour des Pins eu, par la suite, différentes fonctions au cours de l’histoire de la ville de Montpellier.
Durant les guerres de religion, plus exactement en 1562, très violentes, elle servit de refuge aux Catholiques, assiégés par les Protestants. En 1792, elle devint une prison (époque où on lui conféra son nom de « Tour des Pins ») puis un peu plus tard, en 1825, un couvent pour jeunes filles.
De 1886 à 2002 les archives communales, 4000 documents, sont amenées et stockées dans la tour. Aujourd’hui, elle accueille les associations des Barons de Caravètes et de la Garriga. L’appellation de la tour provient du fait que des pins avaient poussé au sommet de la tour dès la fin du Moyen Age.
Dans les années 1530, Nostradamus, connu pour ses fameuses prophéties (les « Centuries astrologiques », recueil de prédictions publié en 1555 et 1558) avait même prédit la destruction de la ville de Montpellier, par les flammes, dès lors que ces pins mourraient. Ceci n’a heureusement pas eu lieu. Les racines de ces pins abîmant l’édifice, des cyprès ont été mis à leur place par la suite, ne laissant ainsi pas le sommet de la tour sans arbres (par peur que la prophétie ne se réalise… ?).
Mais, malgré la présence actuelle de ces cyprès, la tour conserva son nom d’origine. L’agréable petit parc à la base de la tour a plusieurs fois été restauré, mais il a gardé son style de l’époque. Peuplé d’arbres, de fleurs et de bancs qui vous permettront de profiter de l’ambiance du lieu.
Passé entre les mains du maire de Montpellier en 1859, il est aménagé en 1886 selon le style des jardins anglais de l’époque. Tout en pente, de forme rectangulaire, comportant des allées, il est, de plus, parsemé de stèles commémoratives. Ainsi vous pourrez observer attentivement la statue gravée à la mémoire du sculpteur Auguste Baussan, dessinée par Dussol en 1911, celle dédiée à l’historien Albert Fabre ou encore à Moquin Tandon, médecin et professeur de physiologie. Au pied de la tour se trouve la statue de Marie de Montpellier et de son fil Jacques 1er d’Aragon, et, enfin, le buste du professeur Grasset, médecin et philosophe.
La Tour des Pins est un monument historique à voir absolument lors de votre découverte de la ville, vestige du passé mouvementé de la cité, elle est pourtant toujours là, veillant sur la ville de Montpellier, haute et majestueuse, avec, l’encadrant à sa base, ce jardin paisible et boisé. Un lieu particulièrement agréable à découvrir.
Je ne suis pas descendants des Barons de Caravètes mais je suis fier d’être un montpelliérain de souche comme ces deux braves pins ( Pin parasol de préférence !)
Merci de me faire parvenir d’éventuelles informations que je vais consulter avec bonheur.
Le bonjour aux Trois Grâces et à la place de Candolle etc…