Comédie du Livre, entre festivités et rumeurs
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Comédie du Livre, entre festivités et rumeurs

Rencontre avec le président de la Comédie du Livre, Etienne Cuenant

Comédie du Livre 2010, entre festivités et rumeurs

La Comédie du Livre fête ses 25 ans. Pour ses noces d’argent avec la ville de Montpellier, elle s’est parée de tous ses atours et d’un thème accrocheur pour amener les lecteurs à se rendre sur la place la plus fréquentée de la capitale héraultaise : la littérature nord-américaine. L’affiche proposée est alléchante. Mais déjà désistements de dernière minute et rumeurs éveillent les soupçons sur l’avenir d’une telle manifestation. La Comédie du Livre serait-elle sur le point de succomber au poids des ans ? Rencontre avec le président de la Comédie du Livre, Etienne Cuenant.  

La comédie du Livre fête ses 25 ans. Comment avez-vous vécu l’évolution de cette manifestation ?

Je suis le président de la Comédie du livre depuis seulement deux ans. Donc, je ne peux pas avoir toutes les cartes en main pour décrire l’évolution de la Comédie du Livre. Néanmoins, durant ces deux éditions, j’ai pu voir combien cette manifestation était populaire auprès des Montpelliérains et combien elle attirait du monde. On attend 120 000 personnes durant le week-end.

Quelles sont les nouveautés de cette année 2010 ?

Nous sommes partis sur les mêmes bases que l’année dernière, si ce n’est que nous avons changé de registre en nous concentrant sur la littérature nord américaine.

Vous avez beaucoup misé sur la bande dessinée. Est-ce pour toucher un public plus jeune ?
 
Non, pas spécialement. La bande dessinée est une réalité du paysage littéraire. On ne peut plus le nier. Elle n’est d’ailleurs pas réservée qu’à une certaine tranche d’âge. Je lis moi-même des bandes dessinées !

A l’époque d’internet, c’est presque un exploit de voir les livres si bien accueillis par le public. Avez-vous peur du livre numérique ?

Non. Je pense que le livre numérique n’apportera pas plus de lecteurs. Il existe bien des séries de photos sur internet. Et pourtant les livres de photos se vendent toujours aussi bien. S’il y a un milieu qui doit craindre l’arrivée d’Internet, c’est bien la presse qui est éphémère en comparaison aux livres.

Choisir la littérature nord-américaine alors que Montpellier célèbre le 55ème anniversaire de son jumelage avec Louisville, c’est une heureuse coïncidence ?

La ville de Montpellier voulait mettre à l’honneur la littérature américaine et nous souhaitions ne pas nous concentrer que sur une littérature franco-française. Nous avons su saisir l’occasion tout simplement de diversifier nos stands.

Dans l’entrée en matière de la comédie du Livre, vous disiez vouloir que la Comédie du livre « s’étoffe de nouvelles énergies ». Quelles sont-elles ?

Il faudrait que la Comédie du livre ne soit pas le seul moment littéraire important à Montpellier mais que nous puissions défendre la littérature toute l’année à travers différentes petites manifestations et différentes thématiques.

Certains journaux prédisent un avenir incertain à cette fête de la littérature. Que pensez-vous de ces rumeurs ?

Je ne les prends pas en considération. 25 ans, c’est l’âge de la belle maturité, celle où l’on doit se lancer dans de nouveaux projets et grandir.

Vous en appelez aussi au « mécénat »…

Oui, mais pas à celui auquel vous pensez. Je faisais allusion aux lecteurs, qui, en nous renouvelant chaque année leur confiance, deviennent pour nous des mécènes. Je suis aussi confiant que Térence dans la capacité des lecteurs à enrichir l’œuvre grâce au simple intérêt qu’ils portent aux livres.

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