Le premier Jardin botanique de France !
La quête du savoir botanique ouvre un magnifique jardin public Propriété de la Faculté de médecine, le Jardin des plantes est fondé en 1593 par Pierre Richer de Belleval, sous l’impulsion d’Henri IV. Précurseur dans son domaine, il a été créé quarante ans avant le Jardin royal des plantes médicinales de Paris. Ce dernier est établit en 1635 sous Louis XIII, et évoluera au siècle suivant en donnant naissance au Muséum d’histoire naturelle (en 1793). Ainsi le Jardin des plantes de Montpellier, oasis verdoyante au cœur de la ville, est le premier jardin botanique de France.
Ouvert au public en 1841, agrandi par deux fois au XIXe siècle autour de sa base : la Montagne, cœur archéologique que l’on doit à Richer de Belleval. Il fournit à présent 4,6 hectares de flore à étudier ou admirer. C’est aujourd’hui un élément incontournable du patrimoine paysager montpelliérain. On y étudie le matin et on s’y promène l’après-midi : malgré son statut patrimonial le Jardin des plantes ne renonce pas à son rôle pédagogique et scientifique. Propriété de l’État, le jardin est honorablement géré par l’UFR Médecine autour de trois axes : botanique, historique et universitaire. C’est un succès puisqu’il a été classé Site Protégé en 1962, puis Monument Historique en 1992. Pour se fournir en graines, le Jardin des plantes fait parti d’un réseau d’instituts du même type. Ainsi les échanges se font entre près de 700 établissements et traversent 80 pays. Ces accords très réglementés donnent lieux tous les deus ans à un catalogue de graines, ou Index Seminum.
La portée internationale de l’échange contribue au maintien et à la protection de la diversité du jardin, possible grâce à la multitude d’ambiances produites à Montpellier. En effet sous la dominance du climat méditerranéen, toutes les atmosphères sont reproduites : aquatique, exotique, ensoleillé, ombragé, sablonneux, pierreux, etc. En plus de ses 2000 espèces bichonnées en plein air, la balade est ponctuée par quelques touches d’urbanisme. Parmi le patrimoine végétal on peut distinguer l’art statuaire rendant hommage aux naturalistes montpelliérains, un monument voulant perpétuer le souvenir de Rabelais, et un cénotaphe du XVIIIe siècle « le tombeau de Narcissa » (il s’agit d’un autre monument de mémoire mais ayant la particularité de prendre la forme d’un tombeau, sans contenir de corps). Ce dernier a le mérite de ne pas avoir laissé indifférent Paul Valéry et André Gide. Scientifique ou flâneur, on y trouve son bonheur.
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