Rédaction ToutMontpellierÂgée de 102 ans, la voluptueuse danseuse de la place Jean Bène à Montpellier vient de se refaire une beauté. La statue, qui présentait récemment plusieurs dégradations, a bénéficié d’une restauration nécessaire et minutieuse. Depuis quelques jours, la jeune danseuse s’offre de nouveau aux regards des passants, témoignant de l’importance de la préservation du patrimoine culturel et artistique de la ville.
La restauration de la statue
La Ville de Montpellier a lancé la restauration de l’œuvre en faisant appel aux entreprises de restauration Arnould et La Pierre au Carré. L’intervention a compris le nettoyage de la statue ainsi que la restitution des éléments manquants par le sculpteur Laurent Poggiale. Parmi les dégradations constatées, la jambe droite, le nez et les doigts de la danseuse étaient arrachés.
La restauration a permis de redonner à la statue son éclat d’origine, tout en respectant les techniques et les matériaux utilisés par l’artiste lors de sa création. Le résultat est saisissant et permet aux passants de redécouvrir cette œuvre emblématique de la place Jean Bène.
L’histoire de la danseuse de la Place Jean Bène
L’histoire de la danseuse de la place Jean Bène remonte à plus d’un siècle. Le sculpteur avignonnais Marius Saïn a présenté un premier modèle en plâtre de la statue, intitulée “La chanson du vin”, au Salon des artistes français de 1914. L’État lui a ensuite commandé l’œuvre en marbre, haute de plus de deux mètres, qui a été exposée au Salon de 1921.
La statue représente une bacchante, adoratrice du dieu du vin et de l’ivresse, en train de danser. Les nus féminins charnels et vivants suscitent une fascination particulière et étaient de nouveau à la mode au XIXe siècle. L’œuvre de Marius Saïn s’inscrit ainsi dans la tradition des représentations artistiques de femmes voluptueuses et sensuelles.
Après son exposition au Salon, la statue “La chanson du vin” est arrivée à Montpellier et a été d’abord déposée au musée Fabre. Elle a ensuite été installée devant le Pavillon populaire sur l’Esplanade en 1924, où elle a été restaurée par l’École supérieure de chimie en 1946.
Les différentes étapes de son parcours
La danseuse de la Place Jean Bène a connu plusieurs déplacements au cours de son histoire. Elle a été déplacée à l’entrée de la Foire de la vigne et du vin, installée sur les anciens terrains militaires du Polygone en 1964. Quelques années plus tard, elle a suivi le transfert de la Foire et s’est installée à l’entrée des bureaux du Parc des expositions à Pérols.
Délaissée après la destruction des locaux de la Foire, la statue a été redécouverte en 1996 entre deux tôles ondulées, à proximité du Parc des expositions, par deux étudiants de l’École d’architecture de Montpellier. Remise en lumière par la presse, l’œuvre a été inaugurée sur la place Jean Bène, où elle rend hommage à cet homme politique, sénateur et président du Conseil général de l’Hérault, ardent défenseur de la viticulture.
La préservation du patrimoine culturel et artistique
La restauration de la danseuse de la Place Jean Bène souligne l’importance de la préservation du patrimoine culturel et artistique de la ville de Montpellier. Les œuvres d’art public constituent en effet un témoignage précieux de l’histoire et de l’identité d’une ville, et contribuent à son rayonnement culturel et touristique.
La Ville de Montpellier est particulièrement attachée à la préservation de ses monuments et œuvres d’art, et a entrepris plusieurs opérations de restauration et de mise en valeur de son patrimoine. Parmi les réalisations récentes, on peut citer la rénovation du Peyrou ou encore la restauration des fontaines de la place de la Comédie.
La danseuse de la Place Jean Bène est un exemple emblématique de cet engagement en faveur de la préservation du patrimoine, et témoigne du souci constant de la ville de Montpellier de valoriser ses œuvres d’art et de les transmettre aux générations futures.
Conclusion
La restauration de la danseuse de la Place Jean Bène est une réussite qui redonne à cette œuvre toute sa splendeur et permet aux passants de la redécouvrir. La préservation du patrimoine culturel et artistique est essentielle pour transmettre l’histoire et l’identité d’une ville, et Montpellier s’engage résolument dans cette voie.
La ville peut ainsi s’enorgueillir de posséder un riche patrimoine artistique et historique, et les efforts de restauration et de mise en valeur contribuent à renforcer son attractivité culturelle et touristique. La danseuse de la Place Jean Bène retrouvée est désormais un témoignage de cet engagement et un symbole fort de la préservation du patrimoine montpelliérain.
Questions Fréquentes
Quelle est l’histoire de la danseuse de la Place Jean-Bène ?
La danseuse de la Place Jean-Bène est une statue représentant une bacchante dansant, créée par le sculpteur avignonnais Marius Saïn. Initialement intitulée u0022La chanson du vinu0022, elle a été exposée au Salon des artistes français de 1914, puis au Salon de 1921 avant d’être installée à Montpellier. Au fil des années, elle a été déplacée plusieurs fois, avant de trouver sa place actuelle sur la Place Jean-Bène.
Pourquoi la statue a-t-elle été restaurée ?
La statue présentait récemment plusieurs dégradations, notamment au niveau de sa jambe droite, son nez et ses doigts. La Ville de Montpellier a donc décidé de la restaurer pour redonner à l’œuvre son éclat d’origine et préserver le patrimoine culturel et artistique de la ville.
Qui a réalisé la restauration de la danseuse de la Place Jean-Bène ?
Les entreprises de restauration Arnould et La Pierre au Carré ont été chargées de la restauration. Le sculpteur Laurent Poggiale s’est occupé de la restitution des éléments manquants.
Comment la restauration a-t-elle été effectuée ?
La restauration a compris le nettoyage de la statue et la restitution des éléments manquants, en respectant les techniques et les matériaux utilisés par l’artiste lors de sa création.
Quels autres projets de restauration et de préservation du patrimoine artistique sont entrepris par la Ville de Montpellier ?
La Ville de Montpellier mène plusieurs opérations de restauration et de mise en valeur de son patrimoine, comme la rénovation du Peyrou ou encore la restauration des fontaines de la place de la Comédie.
Quelle est la signification de cette restauration pour Montpellier ?
La restauration de la danseuse de la Place Jean-Bène témoigne de l’importance accordée par Montpellier à la préservation de son patrimoine culturel et artistique. Elle contribue également à renforcer l’attractivité culturelle et touristique de la ville, en mettant en valeur un élément symbolique de son histoire et de son identité.
Frederic LEMONNIER
