« Les vagabondes, ce sont ces plantes ou fleursrobustes, peu ou mal identifiées dans un milieu donné, ou bien qui mutent pour continuerà aller où elles veulent quand on les a identifiées. Elles circulent d’unniveau de « réalité » à l’autre et en profitent – selon Roland – de part etd’autre des ensembles ou des familles répertoriés, au gré des vents butineurs,des oiseaux, des chaussures des passants ou quand on tourne le dos. »
AlainBéhar
Il est question de “naturesmélangées” dans un jardin moitié végétal moitié digital. Chlorophylle etpixels, pour dire vite. Jardin où l’on vit le plus naturellement du mondeentre “faire” et “imaginer faire”, où le déjà fait et ce qui reste à faires’entendent avec ce qui aurait pu se faire et ce qui ne se fera pas. Il estquestion d’une “société de projets” et de gens qui cherchent l’art sansjamais le trouver, de plantes vagabondes et de la fin de la mort vers 2043…
« … Au fond et dans unecertaine mesure ça raconte quoi Les Vagabondes ? L’histoire d’unhomme/écrivain qui aurait reçu par la poste un colis adressé par un ami mort,un certain Roland. A l’intérieur du carton un disque dur, des notes diverses etune lettre l’enjoignant à écrire, à partir de ces notes, le texte de son choix.Les notes parlent de projets à réaliser mais toujours reportés et de cette joiequ’il y aurait finalement à jouer à ça : à reporter les choses.L’homme/écrivain écrit alors un texte qui dit le monde de Roland, celui del’art, du théâtre plus précisément. Il dit le plaisir et le besoin de cherchersans cesse. Il dit les rêves, les promesses, les mensonges, les écueils, lesinquiétudes. Il dit la marge nécessaire pour que quelque chose d’inconnu ait unlieu et du temps pour paraître. Il dit aussi les amis, les amours, lesbonheurs, les détresses, la vie quoi. L’homme/écrivain confie ainsi àl’écriture le soin d’inventer un récit/monde qui le contienne. Et l’écriture yva, foisonnante, débridée, baroque à souhait, sorte de bazar incroyable quibrouille les pistes, le temps, les actions, les repères. Le texte setisse serré et dru comme un jardin anglais, porté par un clown joyeux etinquiétant. Au bout le monde/récit cesse. L’écrivain a fini son travail.L’homme reste. Près de lui dort la mort, infatigable et discrètejardinière… »
Suzanne Joubert (Lagazette du Bouthan)
LesVagabondesd’Alain Béhar
hTh humainTROP humain – Domaine de Grammont
Avenue AlbertEinstein – Montpellier
BilletteriehTh : + 33 (0) 4 67 99 25 00
Avec Alain Béhar etMontaine Chevalier.
Lumières, Claire Eloy.
Images et régies, StéphaneCouzot, Jesshuan Diné.
Et les regards vagabonds d’AntoineWellens, Marie Vayssière, Daniel Romero, Cécile Marc, Alain Fourneau, MireilleGuerre, François Tizon, Renaud Bertin, Suzanne Joubert…
Production CompagnieQuasi, coproductions hTh, Centre Dramatique National de Montpellier, CDPB,Théâtre du Bois de l’Aune et 3bisF à Aix en Provence.
Jeudi 2 mars etvendredi 3 mars 2017 à 21 heures
Ajouter un commentaire