Montpellier : Le parti Pirate en quête de reconnaissance citoyenne
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Montpellier : Le parti Pirate en quête de reconnaissance citoyenne

Entre démarche citoyenne et utopie démocratique pour la recherche de l’intérêt général, le parti Pirate cherche à se structurer.

 

 Le bar Le Triskell sur la placeCandolle accueille les apéros Pirate. Fondé en novembre 2011 parGuillaume Tisserand la section montpelliéraine tente d’exister dansle paysage politique local. Pas facile pour une section qui compteune quinzaine de personnes et peu d’argent. En témoigne la campagnepour les Législatives 2012 menée avec 200 euros en poche. Suffisantpour imprimer quelques affiches et 20 000 bulletins de vote. Soitmoins d’un bulletin pour cinq électeurs inscrits sur les listesélectorales de la circonscription comme l’a souligné Jonathan Parienté dans son article paru sur le blog du Monde Une place au soleil. Résultat : une faible exposition médiatique et un score de 0,70 % (213 voix) pour Romain Mauger.

Des membres jeunes
Le parti Pirateressemble à une assemblée de citoyens voulant pratiquer lapolitique autrement au delà des personnalités, des promesses électorales, des effetsd’annonce et des clivages. A Montpellier, la dizaine de membresprésents ont entre 20 et 30 ans, pour la plupart étudiants. « Ona qu’une seule génération contrairement aux autres partis. Nous nesommes pas là depuis 40 ans. Mais c’est local, à Paris c’est plusvarié » explique Romain Mauger.
Il faut également prendre en compte que peu de monde connait l’existence de ce jeune parti comme en témoigne l’étude Mingl d’avril 2012 : seulement 12 % des personnes interrogées répondaient par l’affirmative.

L’échiquierpolitique
Guillaume Tisserand est clair :« L’axe gauche/droite a disparu de l’échiquier politique.Notre positionnement n’est ni de gauche ni de droite ». Lesplacer au centre serait une erreur. Le parti Pirate se positionne endehors de tous les clivages politiques. PS, UMP, MODEM, EELV, RomainMauger rencontre, discute et participe régulièrement à desréunions publiques. Si le but du parti est de redonner confiance auxcitoyens dans les politiques par d’autres pratiques, les Piratesn’inventent pas les solutions miracles. Guillaume Tisserand explique: « Nous défendons des idées et des valeurs en proposantd’autres solutions. Nous ne sommes pas systématiquement contre cequi est proposé ailleurs. Quand ils ont de bonnes idées on hackeles autres partis. » lâche t-il avec la malice d’unflibustier.

Objectif
Limité aux questions liées àinternet à ses origines (Suède, 2006), le parti Pirate a depuisétendu son champ d’action à l’ensemble de la société. Unepolitique qui a séduit d’autres pays européens : un sénateur enRépublique Tchèque, un député européen pour la Suède et 45 députés régionaux dans 4 états-régions d’Allemagne.
EnFrance, le parti Pirate peine. Tout ce qui fait la force du partisemble se retourner contre lui : manque d’argent, indépendance,absence d’alliance… Même si l’entreprise est louable ne pas vouloir faire de la politique un métier semble plus difficile qu’il n’y parait.
A Montpellier, la question se pose pour lesmunicipales de 2014 : « Faut-il faire une alliance avec unparti ? Il y a t-il un intérêt à y aller si c’est pour seretrouver sur une liste sans pouvoir défendre nos idées ? ».Les membres s’interrogent et discutent. Les élections européennesla même année restent toutefois l’objectif principal.

Avec un site internet remis sur les rails, les Pirates montpelliérains espèrentattirer plus de monde. « Les Pirates sont ouverts à tousles citoyens qui ont des idées et qui veulent s’impliquer enpolitique » appelle Romain Mauger. Et pourquoi pas commelui vous présenter à une élection ?

Pour vous tenir au courant des apéros Pirate : http://piratesdemontpellier.toile-libre.org/
Suivre le compte Twitter de @RomainMauger
Site national du Parti Pirate : https://www.partipirate.org/

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Cedric Nithard

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