Fatma AlilateL’exposition Superbemarché vous invite à découvrir l’impressionnante collection de papiers d’agrumes du MIAM, et vous guide dans cette imagerie populaire qui raconte une mythologie moderne de l’orange, de son origine biologique et mythique à sa mise en commerce mondialisée, en passant par son agriculture, son transport et sa consommation. Cette collection en écho avec des œuvres d’art, des documents et d’autres collections d’ephemera liés au commerce, interroge ces objets d’Arts Modestes qui à la frontière entre œuvre et document rendent notre quotidien de consommateur mondialisé plus beau !
Chargées de valeurs mercantiles, émotionnelles ou artistiques, les images imprimées traversent plus ou moins discrètement nos vies de consommateurs en les rendant plus belles. Fuyant leur destin éphémère, certaines deviennent objets de collection.
Les papiers de soie qui entourent les agrumes et dont le MIAM possède plusieurs milliers de spécimens, suite à des donations d’importantes de collections institutionnelles et privées, deviennent dans le cadre de cette exposition des œuvres à contempler. Souvent anonymes, ces lettrages, ces signes et ces images voyagent et passent des frontières, au-delà de leur esthétique chatoyante, véhiculant à travers l’Europe et le monde, l’image d’une industrie agroalimentaire globalisée au cœur de notre imaginaire.
La première partie de l’exposition par des rapprochements thématiques de cette imagerie populaire permet également d’entrer plus en détail sur l’histoire, l’impression et la collection de ces fins papiers de soie protecteurs et séduisants.
Ensuite est proposée une réflexion sur « le milieu naturel » de ces images que sont nos échanges marchands quotidiens. Nos produits de consommation courante sont entourés d’images qui tentent de leur survivre. Cette imagerie populaire se nourrit de figures, de motifs, de souvenirs, de marques… qui nous séduisent au point parfois de les collectionner. Elle inspire artistes et designers de diverses manières.
Par ce regard artistique sur des collections d’imprimés modestes, l’exposition résonne avec l’installation permanente de Bernard Belluc présentée sur le dernier niveau du MIAM et avec cet art des collections cher aux Arts Modestes. Comme le dit Hervé Di Rosa : « Il n’y a pas d’artistes modestes, il n’y a que des collectionneurs modestes. »
Avec les œuvres de : Antoni Miralda, Francis Baudevin, Bastien Aubry et Dimitri Broquard, El vivero, Mazaccio & Drowilal, Robert Filliou, Louise Bourgeois, Éric Tabuchi et Nelly Monnier, Sylvie Sauvageon, Pascale Herpe, Sébastien Girard, Christian Bonifas et Les Matons, Félicité Landrivon, Anette Lenz, Hans-Rudolf Lutz, Daniel Eatock …
MIAM, Sète
Jusqu’au 8 mars 2026
Sources : Communiqué de presse
Rédaction ToutMontpellier
