Arrêts de travail, qu’en est-il dans l’Hérault ?
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Arrêts de travail, qu’en est-il dans l’Hérault ?

 

 

En 2017, 133 867 arrêts de travail ont été prescrits dans l’Hérault à 96 175 assurés. Afin de compenser la perte de salaire de ces personnes en incapacité de travailler, 166 082 237 euros d’indemnités journalières ont été versées par la caisse d’Assurance Maladie de l’Hérault en 2017. Une dépense importante qui a évolué de +3,70% en 1 an et représente aujourd’hui 4,99% des dépenses. La prescription inadaptée d’arrêts de travail peut avoir des conséquences économiques, médicales et sociales qui ne doivent pas être prises à la légère.

Au regard de ces enjeux, la caisse d’Assurance Maladie de l’Hérault qui a pour mission de garantir la bonne utilisation des ressources lance une campagne d’information à destination des assurés. L’objectif : rappeler les règles de bon usage de l’arrêt de travail et alerter sur les risques de désinsertion professionnelle qui y sont liés. Cette démarche d’information vient compléter les actions d’accompagnement et de contrôle réalisées tout au long de l’année par les services administratifs et médicaux de l’Assurance Maladie.

 

 

Arrêt de travail longue durée = risque de désinsertion professionnelle

L’arrêt de travail ne constitue pas une solution durable rappelle la Caisse d’Assurance Maladie de l’Hérault. Son prolongement non justifié représente un frein à la reprise d’une activité professionnelle adaptée et peut plus largement entraîner des effets délétères sur la vie du patient. Désocialisation, précarité, licenciement, les conséquences d’un retour au travail dans de mauvaises conditions peuvent être graves. Selon une étude de la Drees publiée en 2015, parmi les personnes ayant connu un arrêt maladie de plus d’un mois, 15,1% des femmes et 11,4% des hommes sont au chômage ou en inactivité l’année suivante. L’accompagnement de la reprise d’activité pour les patients en arrêt de longue durée est essentiel.

Afin d’éviter la désinsertion professionnelle et les situations d’invalidité, chaque patient peut se faire accompagner pour identifier les solutions facilitant la reprise d’une activité professionnelle dans les meilleures conditions possibles. Dans le cadre du suivi de l’assuré, le médecin traitant, le médecin conseil de l’Assurance Maladie et le médecin du travail peuvent identifier au plus tôt les risques de désinsertion professionnelle.

Quelques exemples :

  • Un temps partiel “thérapeutique” pour un retour dans l’emploi progressif.
  • Une adaptation du poste de travail plus ou moins conséquente : mise à disposition d’outils, suppression de certaines tâches…
  • Un accompagnement individualisé par le médecin conseil et l’assistant social de l’Assurance Maladie, dans un parcours dit “de prévention de la désinsertion professionnelle” qui peut conduire par exemple à la réalisation d’un bilan de compétences ou d’une formation professionnelle en cas de besoin de reconversion professionnelle.
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