Créée il y a deux ans, Je Pars à Zart est une compagnie de théâtre tenue par de jeunes talents plein de projets. Ils sont installés depuis le mois d’août au théâtre Pierre Tabard.
Qui a dit que le théâtre étaitréservé à une élite ? Certainement pas la compagnie Je Pars à Zart.Créée par une quinzaine de jeunes acteurs il y a un an et demi après leurs deux années d’initiation au conservatoire de Montpellier, la compagnie veut toucher tous les publics (jeunes, personnes âgées, enfants handicapés et même les détenus mineurs). Ses membres souhaitent ainsi « briser lesbarrières entre spectateurs, comédiens et organisateurs »selon Julien Thiery, chargé administratif de la compagnie, enfavorisant l’échange et le dialogue que ce soit avant ou après la représentation.
Damienne Goudet, membre de l’association Je Pars à Zart est devenue depuis la directrice duthéâtre Pierre-Tabard. Elle leur a permis de s’installer dans l’édifice où il souffle un vent dynamique et jovial à chaque représentation.
Parmi les spectacles proposés par latroupe beaucoup sont joués dans le cadre des Zarvénements, des soirées thématiques. Parmi eux, il y a BaZart à Tabard (mélange entre le zapping de Canal+ et unhommage aux Monty Python), l’expérimental Zarboratoire (un spectateur vient sur scène sans savoir cequ’il va lui arriver) mais aussi Goûter Conte à Zart pour enfants, les Zarpéro-lecture du mardi, les CinéZartCourt (projection de courts-métrages présentéede manière théâtrale)…
Beaucoup d’ateliers à destination desenfants et des adolescents sont proposés en dehors du théâtre Pierre-Tabard : « Après une pièce “normale”,nous proposons des grands jeux en fonction de la structure d’accueil », nous apprend François Di Carlo, acteur etanimateur de la compagnie. Par exemple, un grand jeu scénarisé sur trois jours avec une cinquantaine d’adolescents s’est tenu l’annéedernière avec des ateliers slam, poésie, théâtre, danse, en plein airà Méjannes-le-Clap dans le Gard.
Débuter dans ce milieu et se défairede l’image élitiste du théâtre n’est pas chose aisée. « Cela fait deux ans que nous jouons. Il faut que l’on arrive à toucher dupublic » explique François. Quant à privilégier les spectacles pourenfants et adolescents ? « Pour jouer dans les classes ou lescentres aérés c’est très compliqué et c’est souvent cher pourles écoles » nous apprend Julien.
Et il faut aussi songer à l’avenir. Eneffet, le théâtre Pierre-Tabard fait office de quartier généralseulement jusqu’à la rentrée prochaine. Il faudra donc trouver unautre lieu. « On pourraitconstruire un chapiteau » plaisante François.
Malgré ces difficultés, la troupe neveut certainement pas s’arrêter là. Parmi les évènements àvenir, « le silence » qui se jouera en avril, ou encore« les orphelins » la première pièce écrite par un desmembres de l’association en juin. Un spectacle de rue est prévu ennovembre, avec une centaine d’adolescents de toute la France. Etbien d’autres surprises encore.
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